On retrouve autour de Vouvant toute une série de croyances et de légendes qui imprègnent l'imaginaire vendéen. Le bocage y abrite des créatures fantastiques qui n'ont rien à envier à celles que l'on trouve sur les frontons et chapiteaux des églises. C'est ainsi que l'on risque fort de rencontrer le cheval Malet ou la galipote par les nuits de pleine lune, où les jeux des ombres, animés par le vent, engendrent des formes bizarres, quand ce ne sont pas des mauvais plaisants qui, recouverts d'un drap, effraient les passants. Par les nuits noires, l'âme damnée d'un brigand, monté sur un cheval noir dont les sabots faisaient jaillir des étincelles, hantait aussi la forêt autour de la motte de Chantoiseau. Il s'agissait d'un ancien soldat qui s'était retiré dans la ferme de la Grand Rhée pour accomplir ses forfaits. On raconte encore que lorsque Geoffroy la Grand'Dent fut défait par saint Louis à Fontenay-le-Comte, Mélusine serait venue à son secours sur un manche à balai dirigé par un chat noir. Elle aurait ainsi ramené Geoffroy avec sa troupe à Vouvant. Et saint Louis n'aurait réussi à investir la forteresse qu'en l'aspergeant d'eau bénite.
Le bocage vendéen près de Vouvant